Le Meganatör n’a pas de semblables sur le marché du leurre dans les pays où la pêche du Musky (Esox masquinongy) est pratiquée. En effet la grande majorité des leurres autochtones utilisés pour capturer cette espèce ont une action de surface comptant sur l’agressivité spectaculaire de ce grand carnassier lors de ses brèves périodes d’activité. Le Meganatör permet pour sa part d’augmenter considérablement les horizons de pêche car il est parfaitement adapté à la prospection des zones profondes, voire très profondes, où les gros poissons notamment peuvent séjourner. A l’instar du Divinatör, son petit cousin destiné au Brochet, il a la faculté de déclencher des attaques de réaction de poissons calés et hors période d’activité.
Animations et types de pêches
Au cours du séjour (5 jours de pêche dédiés au musky), nous avons pu constater la redoutable efficacité de ce shad à palette aux dimensions hors-norme.
2 grands types d’animations se sont révélés productifs.
Le premier est une animation qui consiste à maximiser le temps de descente libre du leurre (période pendant laquelle 90 % des attaques ont lieu) en infligeant au leurre des remontées de grande amplitude et en contrôlant ensuite la descente. Les touches sont alors redoutables et vraiment violentes. Cette techniques permet de balayer rapidement et successivement les différentes couches d’eau du fond jusqu’à la surface ; notamment quand la profondeur dépasse 5 m (efficacité éprouvée jusqu’à 40 m).
Dan avec un musky pris dans 10 mètres d’eau avec cette technique.
La pêche en verticale en dérive est parfaitement adaptée à cette technique et permet de suivre minutieusement le relief benthique.
Un 43’’ pris en verticale dans 7 mètres d’eau sur une cassure de 12 m à 4 m avec le colori Trico.
Avec la même animation en lancé-ramené depuis le bord ou depuis une embarcation, la pêche est moins aisée et vite fatigante eu égard au poids conséquent du Meganatör. De plus les risques d’accroches sont considérablement augmentés car la descente du leurre est très rapide.
La deuxième animation est le lancé-ramené en linéaire. Plus difficile à mettre en œuvre, pour les raisons de fatigue et de poids du leurre évoquées plus tôt, elle permet néanmoins de provoquer des attaques dans certaines conditions. La variation de la vitesse du ramené laisse une marge intéressante dans la prospection de différentes hauteurs d’eau.
De plus, sur le même schéma d’animation en linéaire, le Meganatör s’est avéré très efficace en pêchant à la traine entre 2 spots, particulièrement dans de grandes profondeurs comme sur les lacs où les 20 mètres de fonds sont très vite atteints.
Karim et un musky pris à la traîne à 5 m de fond sur un plateau de 12 m.
Sa forte densité lui permet d’évoluer jusqu’à 15 mètres même à des vitesses de traîne soutenues. En variant la longueur de la ligne traînée, toute la colonne d’eau peut ainsi être passée au crible.
Conclusion
Le Meganatör est sans doute, peut on dire sans trop se mouiller, une révolution dans la pêche au Musky. Il ouvre indéniablement de nouveaux horizons dans cette pêche palpitante. Il a clairement fait l’unanimité auprès de nos guides locaux qui ont apprécié son efficacité et la violence inédite des touches en verticale.
Assurément, le Meganatör peut rapidement devenir une référence à condition de quelques améliorations sur sa robustesse, maître mot dans ces rudes contrées.
Livier Schweyer