C’est avec Baptiste et Stéphane que nous démarrons un week end prématuré le vendredi sur le lac d’Annecy. Le planning est bien chargé car nous nous retrouverons le soir dans un camping sur le bord du Léman. Et c’est tout une tripoté de pêcheur fous qui vont nous rejoindre les samedi et dimanche pour une quête de poutres.
Annecy est toujours aussi beau avec son eau turquoise, et nous enchaînons les pin’s du lac. A tel point que nous nous charrions mutuellement à chaque poisson et un décompte de celui qui aura pinsé le plus est lancé : un gage pour celui qui aura trop pris de non maillé. Baptiste démarre tout de même avec un poisson sympa d’environ 75cm et il sauve l’honneur du bateau.
Puis, une anecdote plutôt rare : Après une touche de riquette et un ferrage dans les règles le poisson commence à sonder sévèrement et j’annonce “poutre en ligne”. Dix secondes de combat plus tard je ramène tranquillement un brochet d’une quarantaine de centimètre. Il venait de se faire happer par un gros brochet 2 secondes après mon ferrage, et la trace du cannibale ne laisse aucun doute sur la chaire à vif de la pauvre saucisse. Je pense qu’il n’est pas la peine de vous préciser les moqueries que ce tour de passe-passe m’a valu, néanmoins elles se sont stoppées une fois la saucisse analysée par un juge officiel.
Désolé pour le doigt devant l’objectif, la manipulation était normalement destinée à de la vidéo… Mais vous pouvez tout de même apercevoir la trace de la mâchoire du dit coupable.
Nous nous dirigeons donc en fin de journée vers le lac Léman où notre bungalow nous attend. Une pizza réparatrice et quelques apéros plus tard nous nous retrouvons autour d’une table pour monter les shads du lendemain.
Après une grâce mat’ salvatrice c’est à 10h00 que nous mettons à l’eau sur le Léman, le vent souffle encore mais il est désormais possible de naviguer. Premier spot et premier lancer Baptiste est pendu à un poisson de 75cm. 3 lancers plus tard j’enchaîne avec un 90cm qui a avalé comme une cacahuète mon prototype de Divinatör magnum (une bonne bouchée de plus de 100gr quand même…). La journée démarre sur les chapeaux de roue et nous avons attaqués sur un banc de perche en train de se faire matraquer. Les brochets étaient dans 7m d’eau environ et nous calquons cette pêche sur les 500m de dérive suivants. Nous enchaînons à nouveau les pin’s et sommes surpris, nous n’avions jamais touché autant de petits au Léman.
Après 3h de pêche on décide quand même de réfléchir un peu sur notre échec (mieux vaux tard que jamais…). En observant le sondeur on constate que les brochets pleine eau derrière le fourrage se positionnent de manière horizontale, sans mouvement, dans 12m d’eau. La pêche est alors plus profonde que prévue et notre chasse du matin nous a faussée la donne. On positionne alors le bateau entre 20 et 25m d’eau pour lancer dans 8m. On descend la cassure avec des rebonds sur le fond et à partir de 12m c’est cranking party.
Un premier brochet de 80cm se fait avoir ainsi et un deuxième rapidement…puis le téléphone sonne. Enzo nous attend à la mise à l’eau et David Pierron ne va pas tarder à arriver en compagnie de Pierrax. Nous cherchons Enzo, et attendons David pour revenir sur nos tests au goût d’inachevé.
Après une bonne heure d’attente – et oui l’alsacien en week end n’est pas nerveux – nous retournons sur nos zones présumées avec peut être le pattern sur le bateau. Autant vous dire que l’on est au taquet et le bateau en ébullition
Quelques fishs plus tard qui confirmeront le pattern la vraie touche lourde arrive enfin et le poisson sonde sous le bateau. C’est ça qu’est bon !!! Une bonne chandelle dans ma face et hop épuisette.
Un bon broc bossu de 9kg et de 7 ans d’âge (après analyse d’une écaille par Baptiste il s’avère qu’après 3 premières années de forte croissance le brochet avait 7 ans, pour info l’espérance de vie d’un brochet femelle peut aller jusqu’à 20 ans contre 15 ans pour les mâles…)
Encore quelques fishs plus tard c’est au tour de Stéphane d’être attelé, ça rush et le carbone chante… Le deuxième métré de la session rejoint l’épuisette et il prend la tête du big fish avec ses 9kg500 (je parle du broc bien sur car le Stéphane depuis qu’il ne court plus est bien plus gras)
C’est sur cette note de mission finalement accomplie que nous retournons au camping, les esprits sont désormais apaisés et nous aurons la joie d’accueillir Jimmy et Kevin.
On se retrouve le matin presque frais et dispo autour du petit dej’ avant de nous diriger vers la mise à l’eau où nous retrouverons Gaël, Sylvain et Jean Christophe. Le Marcraft de Sylvain a de la gueule et force et de constater qu’il est bien taillé pour ce type de pêche.
Da gauche à droite : Kevin, David, Jim, Enzo, Pierrax, Stéphane, Baptiste
Nous attaquons avec le même pattern que la veille (ai-je vraiment besoin de le préciser tellement on en revient toujours…) et c’est à mon tour au premier lancer de rentrer un broc. Puis j’enchaîne sur un joli qui présume une bonne journée en perspective…
Pourtant 2 riquettes plus tard il n’en ai pas du tout ainsi, la pêche se complique au point de n’avoir que des touches éclairs sans suite. Après le départ de Stéphane Gaël nous rejoint sur le bateau pour passer l’après midi que l’on écourtera en son milieu car le vent forcit et les touches diminuent encore. Dommage de finir sur une mauvaise note surtout avec des potes qui viennent de loin découvrir ce magnifique biotope.
Le week end fut tout de même superbe et avec 3 jours de pêche on a pas à se plaindre, à cela se rajoute le fait de revoir des amis c’est le top.
